1842 - J. P. J. de la Graviere: "Ballo tondo nel Villaggio di Pirri"
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Raffaele Aruj, Ballo Tondo a Sanluri, 1840 - 50 (Distrutto durante l'incendio della Cappella della Sindone e Palazzo reale a Torino, il 12 Aprile 1997) |
"In uno di quei giorni di festa come se ne vedono nei paesi del Meridione, dove sotto il sole caldo e l'azzurro del cielo le danze si avvicendano al suono delle Launeddas, Francesco (la guida locale) era andato al ballo tondo nel villaggio di Pirri e là, senza pensarvi, aveva allacciato le sue dita a quelle della vicina senza nessun pensiero recondito. Bisogna dire che questa azione non è permessa che a un marito o un fidanzato, ma Cocco non vi badava. Era talmente immerso nelle gioie del ballo, dimenandosi e agitandosi, che trascurò la posizione delle sue dita, ma un altro giovanotto che teneva l'altra mano della sua bella vicina (il suo fidanzato) gli gridò con voce incollerita: "Stai attento Cocco, se no me la pagherai".
Cocco continuò a danzare, vedendo però il suo antagonista metter mano al coltello e precipitarsi contro di lui, sguainò rapidamente il pugnale e lo uccise sulla pubblica piazza. Così le due esistenze furono perdute in un istante. L'amore è l'occasione più frequente per queste tristi tragedie".
Testo originale:
"Un guide nommé Francesco Coccu, qui nous conduisit au cap Ferrato, était précisément un des premiers colons de Carbonara, condamné à dix ans de galères pour avoir tué un homme sans préméditation. Pauvre Coccu ! C’était un jour de fête, un de ces beaux jours de fêtes méridionales où, sous un chaud soleil, sous la voûte bleue et pure, les danses se mêlent au son de la launedda: Coccu s’était rendu au ballo tondo de Pirri, et là, sans y penser, il avait dans la ronde entrelacé ses doigts à ceux de sa voisine (ce qui n’est permis, à vrai dire, qu’à un mari ou à un fiancé, mais Coccu n’y prenait pas garde). Il était donc tout entier au plaisir du ballo tondo, se démenant, s’agitant, et oubliant ses doigts, quand un jeune homme qui tenait l’autre main de sa jolie voisine (celui-là était son fiancé) lui cria d’une voix altérée par la colère: — Prends garde à ce que tu fais, Coccu, ou tu me le paieras! — Coccù continuait à danser; mais, voyant celui qui venait de lui donner cet avis porter la main à son couteau et se précipiter vers lui, il fut plus prompt à dégainer, et le prévint en le jetant mort sur la place. Deux existences perdues en un instant! L’amour est l’occasion la plus fréquente de ces tristes tragédies."
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Tratto da:Jean Pierre Jurien De la Graviere: "La marine d'autrefois. Souvenirs d'un marin d'aujourd'hui: la Sardaigne en 1842", Librairie de L. Hachette et C., Paris, 1865
Traduzione di G. Marongiu: "L'Isola di Sardegna nel 1842" di Jean Pierre Jurien De la Graviere, in "Nuobo Bollettino Bibliografico Sardo", anno VII, V-VI, Bimestre 41-42; anno VIII, I-II Bimestre, 43-44, 1963
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